La Crypte

La crypte :

Au cœur de la basilique se trouve la crypte : petite salle rectangulaire voûtée qui mesure un peu plus de 4m de long. Probablement un mausolée paléochrétien du IVe siècle primitivement revêtu de marbre et de peintures, qui selon la tradition, était l’oratoire de Saint Maximin, le premier évêque d’Aix en Provence. Un texte ancien (le manuscrit d’oxford) rapporte que Marie-Madeleine y serait morte après avoir reçu des mains de Maximin sa dernière communion. Son reliquaire repose derrière une grille ouvragée en fer forgé.

 La voûte a été refaite à l’époque de la construction de la 4ème travée de la nef au XVe siècle. L’escalier d’origine a été remplacé par l’escalier double, actuel, au XVIe siècle.

Anecdote: autrefois, l’accès de cette crypte était  interdit aux femmes (!) De retour d’Italie, François Ier vient en pèlerinage à St Maximin le 20 janvier 1516, après sa victoire à Marignan. Après s’être recueilli dans la crypte, le roi fait porter les reliques dans la basilique pour les montrer à la reine et aux princesses qui l’accompagnent : une telle bousculade s’ensuivit que la châsse faillit être jetée par terre et un précieux diamant s’en détacha et fut perdu…Depuis cet évènement il fut décidé que toutes les femmes pourraient enfin descendre et prier dans la crypte(!)

Les sarcophages :

La crypte renferme quatre sarcophages de marbre : devant nous (paroi sud) celui de Marie-Madeleine, à gauche ceux de sainte Marcelle et des saints innocents et à droite celui de saint Sidoine, dont le crâne a été retrouvé en 2014 dans la basilique. Ils sont datés de la fin du IVe siècle; il est même probable que plusieurs de ces sarcophages aient été réalisées en Arles, qui possédaient des ateliers de taille, sauf celui de Marie-Madeleine qui est d’un marbre plus précieux venant probablement des carrières impériales.

Pour plus d’informations vous pouvez consulter la page Wikipedia (cliquez ici)

Les bergers adorant l’enfant Jésus réchauffé par le boeuf et l’âne

cf. la page Wikipedia sur la Crypte (cliquez ici)

Plaque orante (fête de la Présentation de la Vierge (21 septembre)…

…n’est pas tirée des évangiles synoptiques mais du protévangile de Jacques, le plus ancien évangile de l’enfance, composé au milieu du IIè siècle en Egypte; Il s’agit de la vie de Marie racontée en style merveilleux. De ce fait, il n’a pas été retenu par l’église.

Il a fallu attendre le VIIIème pour que cette fête soit célébrée dans la liturgie en orient et en 1505 en occident.

Il est dont très surprenant d’avoir cette représentation du Vème siècle sur une pierre tombale paléochrétienne, dans la crypte de la Basilique de St Maximin !

On y voit une femme orante (les bras levés en prière) avec cette inscription en mauvais latin « Marie la Vierge servant dans le Temple de Jérusalem ».

Il y a 4 pierres tombales dans la crypte; elles sont d’influence (ou d’importation Syrienne) mais on ignore si elles ont été importées après la Révolution depuis une autre église ou si elles ont toujours été là…

Le reliquaire

Le grand reliquaire contient un crâne qui selon la tradition est celui de Marie-Madeleine. Un tube de cristal scellé aux deux bouts par un fermoir de vermeil, se trouve attaché à ses deux extrémités au reliquaire du chef de sainte Madeleine ; il contient le « Noli me tangere » (Ne me touche pas) lambeau de chair ou de tissu osseux adhérant à l’os frontal de la sainte où Jésus aurait posé ses doigts le jour de la résurrection. Ces ossements font partie de ceux découverts au cours des fouilles réalisées par Charles II. Ils étaient contenus dans un reliquaire d’or et d’argent avec une couronne d’or et de pierreries. Le lambeau de chair s’est détaché lors d’une reconnaissance des reliques, en février 1789. Ce reliquaire et tous les autres de la basilique ont disparu à la Révolution. Le sacristain Bastide aurait ramassé le crâne et des familles saint-maximoises divers ossements pour les mettre à l’abri jusqu’à la fin de la tourmente révolutionnaire. Le chef-reliquaire actuel en bronze doré et émaux a été sculpté en 1860 par Didron suivant un dessin de l’architecte Henri Revoil.