Le Mobilier d’art, tableaux

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XVIe siècle : Le retable de la Passion

Il est composé d’un tableau central représentant le Christ en croix qui l’a fait nommer « retable du Crucifix » ou encore retable du « Corpus Domini ». Il a été réalisé par Antoine Ronzen qui est né à Venise d’un père artiste flamand établi dans la ville. Il est venu en Provence pour réaliser ce retable en 30 mois. Il s’associa pour d’autres œuvres provençales à Antoine Bréa. A l’arrière-plan, Jérusalem est représentée telle qu’elle figurait au XVe siècle dans les « ymagiers ». Sur les panneaux latéraux on distingue des scènes qui se passent à Venise, d’autres à Avignon, sans oublier Rome. On note dans sa peinture des influences italiennes et flamandes.

Au pied de la croix, Marie Madeleine en pleurs, étreint de sa main droite les pieds du Christ. Cette représentation du Christ en croix, sublime le mystère de l’eucharistie. L’autel est décoré d’un panneau de bois sur lequel Marie Madeleine oint l’une des plaies de Jésus crucifié. Les personnages auréolés sont des saints, les autres appartiennent à la famille du donateur.

Les panneaux de bois avaient été démontés du retable d’origine pour être protégés de la destruction et des pillages. Il fut remonté dans ce retable de bois doré, bien plus ornementé que celui qui l’avait accueilli à son origine.


 XVIIe siècle : Le chœur de l’église

Il est parfaitement orienté à l’Est et s’éclaire des premières lueurs du jour.

En son chœur, c’est une basilique « dominicaine »

La Gloire

C’est une théophanie en plâtre dorée du sculpteur provençal Lieautaud : les cieux s’entrouvrent, la lumière éclate pour laisser apparaître le vitrail de l’Esprit Saint sous forme d’une colombe. Dans ce foyer de lumière jaillissante, on distingue sur la gauche Dieu le Père, la main droite bénissante et sur la partie droite, Jésus-Christ sauveur des hommes.

Plus bas, sur les colonnes de marbre de pays qui soutiennent le fronton brisé, reposent les personnifications des vertus cardinales : Force – Tempérance – Justice – Prudence

Dans les espacements, trois tableaux de Marie Madeleine en pénitence réalisées par le peintre aixois, Buisson.

L’urne de porphyre rouge

Elle a été réalisée par un sculpteur romain Silvio Calce et bénie par le papa Urbain VIII en 1634. Elle est soutenue par deux chiens en bronze doré qui serrent dans leur gueule une torche enflammée, symbole de l’ordre Dominicain. Une statuette de Marie Madeleine sur un rocher réalisé par l’Algarde, surmonte l’ensemble. En 1660 la translation des reliques dans l’urne de porphyre se fit en présence de Louis XIV, de sa mère Anne d’Autriche et de son frère Philippe.

Les boiseries de noyer sculptées

La basilique a été conçue pour être une église dominicaine affectée à la liturgie solennelle de l’office divin. Les 94 stalles occupent plus de 52m et impressionnent par la luxuriante décoration qui tranche avec la sobriété de l’édifice gothique. Le sculpteur ainsi que le ferronnier sont provençaux.

Le Jubé (plus exactement la grille de choeur car le jubé a été démonté pour lui faire place) est orné du blason de France à trois fleurs de lys d’or.

La Vierge Marie et Marie Madeleine sont représentées en prière sur 2 médaillons de toile qui se font face. Les saints et saintes dominicains figurent sur les 20 médaillons de noyer sculptés.

Des statuettes de bois symbolisent la Foi – la Charité – la Religion.

Sur les 4 chiens dominicains qui ouvrent les stalles, 3 sont manquants. Probablement dérobés…

Les œuvres de bois sculptés ont été réalisées par des artistes réunis autour du frère Vincent Funel .


XVIIIe siècle : des œuvres majeures

La chaire

Au XVIIIe siècle, les pères dominicains retrouvent pleinement leur église d’où ils avaient été chassés quelques temps. Ils décident d’en assurer tout l’éclat en faisant édifier cette chaire. Elle porte sur les quatre évangélistes symbolisés par les têtes de lion, d’homme, d’aigle et de bœuf.

Sur le parement se succèdent sept panneaux sculptés des épisodes majeurs de la vie de Marie Madeleine dans un ordre ascendant :

  • L’écoute de la prédication de Jésus
  • Chez Simon le pharisien
  • La Résurrection de Lazare
  • La rencontre de Béthanie
  • Au pied de la Croix
  • Près du Tombeau
  • Dans le jardin de la Résurrection

Après son ascension mystique, Marie Madeleine est emportée par les anges vers la gloire divine.

le tableau de la sacristie, 1752: le Christ chez Marthe et Marie

(Joseph Rougier, peintre provençal de Trets)

(le résumé de l’étude de ce tableau ici)

Les orgues (cf article suivant)

PHOTOS: