Sources historiques, Histoire et Tradition

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Les documents antérieurs à l’an 1279(*) sont peu nombreux, parce que les Sarrasins et les Normands les ont en grande partie anéantis au VIIIe et au IXe siècle. Mais il en existe quelques-uns, et de fort importants :

  1. Les Actes du martyr de St Alexandre de Brescia en Italie attestent que, sous l’empire de Claude (41-54), saint Lazare était évêque de Marseille, et saint Maximin évêque d’Aix.
  2. Les sarcophages que l’on voit encore dans la crypte de Saint-Maximin, dont l’aspect gallo-romain et les détails caractéristiques accusent manifestement leur origine et leur destination première. Ils ne datent probablement que du triomphe de l’Eglise sous Constantin. Mais il y a tout lieu de croire qu’ils ont été exécutés pour conserver et pour honorer les restes des premiers apôtres de la Provence.
  3. L’écrit des Cassianites, de l’an 710, et l’inscription sur une tablette de bois probablement plus ancienne, que l’on trouva dans le tombeau de sainte Marie-Madeleine avec ses ossements.
  4. Une semblable tablette, portant les mots Hic Martha jacet, trouvée également dans le tombeau de sainte Marthe à Tarascon. Les chapiteaux du cloître de Saint Trophime à Arles, dans la partie datée du 9ème siècle, représentant sainte Marthe avec la tarasque et sainte Madeleine essuyant de sa chevelure les pieds du Sauveur.
  5. Le Testament de saint Césaire d’Arles, de l’an 542, dans lequel il est question de l’oratoire de Sainte-Marie-de-la-Barque (Saintes-Maries-de-la-Mer). Le Testament de Guillaume, comte de Provence, datant de l’an 992, où il est fait mention du même sanctuaire et des donations de saint Césaire.
  6. Les libéralités royales de Clovis en faveur de l’église de Tarascon, successivement confirmées par les Rois de France, qui ne peuvent être expliquées que par sa reconnaissance envers sainte Marthe.
  7. Une charte de Charles le Chauve, par laquelle ce roi concède, dans la ville d’Arles, un monastère portant le nom de Sainte-Marie-Madeleine, bien que l’église fût dédiée à la sainte Vierge (Charles le Chauve a régné de 840 à 877).
  8. La bulle de Benoît IX relative à la restauration de l’abbaye de Saint-Victor à Marseille. Cette bulle est, il est vrai, de 1040, mais elle s’appuie sur des écrits très anciens, pour rappeler l’épiscopat de saint Lazare et sa sépulture.
  9. Les pèlerinages à la Sainte-Baume du pape Etienne III en l’an 816, de Jean VIII en 838, ceux de Géraud d’Italie, de Boson et d’autres princes, également antérieurs à l’an 1000.
  10. Selon une expertise anthropologique réalisée par l’Institut d’archéologie méditerranéenne (C.N.R.S.) en 1974, les ossements dits de Marie-Madeleine provenant de la crypte de la basilique de Saint-Maximin et de l’église de la Madeleine à Paris appartiennent à une femme d’1m48, âgée d’environ 50 ans, de type méditerranéen gracile.
  11. Les Chartes de Rostang de Fos et de Pierre Gauffridi archevêques d’Aix en Provence relatives à la construction de l’église Saint Sauveur à Aix en Provence entre 1056 et 1082 où l’on trouve l’histoire détaillée de l’arrivée des premiers évangélisateurs de la Provence.

Cet ensemble de faits prouve que le culte de sainte Marie-Madeleine en Provence ainsi que le pèlerinage auprès de son tombeau et à la Sainte-Baume datent des temps les plus reculés.

Certes il est peu de chartes, peu de faits sur lesquels les adversaires des traditions n’aient jeté le doute, ou qu’ils n’aient essayé de mettre en contradiction avec d’autres. Mais le débat ne sera jamais clos, parce que, de part et d’autre, on ne pourra jamais produire un document original d’époque, qui rende toute résistance impossible. Les détracteurs de la Tradition provençale seront toujours nombreux, mais comme Jésus a dit : « ce que les hommes tairont, les pierres le crieront » (Lc 19, 40)…

Par contre, on ne convaincra jamais d’erreur ceux qui voient dans les monuments existants et dans les données historiques concordant avec les traditions, des motifs suffisants de croire que ces traditions séculaires de la Provence ont pour base des réalités.

Il en est de même pour la Basilique Saint-Pierre de Rome construite sur un site très ancien qui abrite le tombeau de Pierre : l’assurance de la vérité historique n’est confirmée que par la tradition de l’installation des papes en ce lieu.

(*) En 1279, Charles de Salernes, compte
 de Provence et neveu de Louis IX, découvre à St Maximin une crypte avec
 quatre sarcophages du IVè siècle dont les ossements sont vite
identifiés comme ceux des saints Maximin et Marie-Madeleine. On y vénère
 le crâne (avec le Noli me Tangere). La mâchoire inférieure
(vénérée à St Jean Latran) est donnée par Boniface VIII en 1281. En 1295
 : Début de la construction de la Basilique de Saint Maximin. La garde
des reliques est confiée aux dominicains.

Histoire et Tradition provençale

A partir de l’œuvre encyclopédique de l’Abbé Faillon et d’autres documents historiques, Marie-Christine Trouillet, archiviste et paléographe, présente les évènements liés à la découverte des reliques de sainte Marie-Madeleine à Saint-Maximin et à leur approbation pontificale par Boniface VIII. Voici les sujets historiques développés ci-après :

  • L’événement de 1279-1280 : la découverte des reliques par Charles II d’Anjou
    • l’invention « découverte »,
    • l’élévation,
    • la translation.
  • La valeur des critiques dirigées contre la tradition provençale :
    • Launoy, Mgr Duchesne, Mgr Saxer ;
    • les « traditions orientales »,
    • Vézelay ?
  • Quelques preuves des traditions provençales par les événements de 1279-1280 :
    • Bernard Gui, Philippe de Cabassole, les prélats, Rome, Charles II, les dominicains, les bénédictins.
    • les textes découverts – le comput ; la formule « anno Navitatis » ; l’inscription « Hic requiescit corpus Mariae Magdalenae » ; La crypte et les sarcophages.

Ces nombreux faits qui parlent en la faveur de l’authenticité des reliques et de leur découverte en Provence par Charles de Salerne, font le lien entre l’histoire et la tradition. Le texte ci-après a été préparé par Marie-Christine Trouillet pour l’association qui soutient la tradition des saints de Provence. Vous pouvez télécharger ce fichier en format pdf.